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Exposition à la Cour des Chaînes à Mulhouse du 24 novembre au 11 décembre 2015.
Vernissage le mardi 24 novembre 2015 à 18:00 heures
L’exposition intitulée « Remember » est un ensemble de photographies et de toiles en technique mixte qui effectue un flashback artistique mêlant le glamour des 50’s et 60’s et le modern vintage relatif aux « Trente Glorieuses », période exceptionnelle pour la génération des baby-boomers.
Certains des jeunes aînés de ces baby-boomers, qui avaient côtoyé les GIs américains des bases militaires établies dans l’Hexagone, avaient en partie adopté dès 1945 les éléments de leur culture, leur musique, leurs films, leur littérature, leurs voitures, leurs boissons et autres effets vestimentaires.
Emmanuelle & Virginie
Un peu d’ambiance des 50’s en “modern vintage”
Un peu plus tard, la génération des baby-boomers, ceux qui ne connurent pas la guerre, se précipitèrent quant à eux sur la nouvelle culture américaine populaire, beaucoup plus accessible que celle de leurs aînés. Le Rock’n’Roll remplaça le jazz et le Coca fut promu au rang de boisson phare.
Le phénomène d’américanisation touche l’Europe et le monde entier, plus précisément la France depuis 1945. Quelques années plus tard, des stars comme Marilyn Monroe et Elvis Presley deviennent des phénomènes de mode et véhiculent ‘l’Americain way of life’.
La première photo quasi professionnelle de Marilyn, qui s’appelait encore Norma Jeane Mortenson Baker, est prise à l’automne 1944 par le photographe David Conover dans le cadre d’une campagne de l’armée américaine pour illustrer l’implication des femmes dans l’effort de guerre. En quelques mois, elle fait la couverture d’une trentaine de magazines de pin-up et commence à se faire connaître.
Le jeune chanteur américain Elvis Presley sort en 1954 son premier 45 tours, avec « That’s All Right Mama » en face A et « Blue Moon Of Kentucky » en face B.
La version originale, un blues rapide, avait été enregistrée par Big Boy Crudup le 6 septembre 1946 à Chicago.
Par ailleurs, après la seconde guerre mondiale, la France, affaiblie, subit de plein fouet une américanisation véhiculée notamment par le plan Marshall, qui en plus d’être une aide financière représente une véritable opération d’influence visant à promouvoir cet ‘American way of life’ en Europe.
En même temps, au tout début des années 50, c’est un déferlement d’innovations pour l’équipement de la maison dans l’Hexagone. On voit apparaitre les premiers frigos, les aspirateurs, le lave linge est perfectionné, le nombre de postes de télévisions mais surtout de radios est sur une courbe ascendante. La femme au foyer ne peut-être que ravie de tous ces nouveaux gadgets qui facilitent son quotidien.
La publicité va y voir un excellent moyen de communiquer.
En conclusion, cette période où deux cultures opposées, celle conservatrice de leurs parents et celle émancipatrice de la jeunesse qui venait d’Outre Atlantique cohabitèrent parfois sereinement, souvent difficilement dans les 50’s et 60’s, était la source de conflits générationnels pour beaucoup de familles. Celles-ci avaient peur que leur fils devienne un « blouson noir » donc forcément un voyou et/ou leur fille une « pin up », donc forcément une fille provocante. Alors que pour ces jeunes, il s’agissait juste d’une culture issue de l’influence américaine, associée à un code vestimentaire particulier, au Rock’n’Roll et à une mode de vie de jeune libéré des contraintes vécues par ses parents.
La Pin-up est une femme libre
La pin-up quant à elle est une femme libre, rigolote, sensuelle, aux formes généreuses et pulpeuses. La pin-up n’est pas vulgaire, ce n’est pas une vamp. C’est une femme qui assume son image de séductrice. Elle représente le glamour par excellence.
Avec mes muses, je m’amuse…!
Merci à mes muses Virginie, Emmanuelle, Valérie, Aline et Sylvie qui ont endossé ce rôle de pin-up et qui ont accepté de se prêter au jeu. Merci aussi à Ruby Schatzi, pin-up à plein temps qui en a fait sa philosophie de vie dans le burlesque avec les Pin-Up d’Alsace. Et pour terminer, merci à toutes celles rencontrées au gré des escapades dans des lieux où je ne pouvais pas les manquer.