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« Une nuit je me réveillai avec la certitude que quelque chose était caché sous nos terres qui devait m’assurer la fortune que la pauvreté du sol me refusait ». Rêve prémonitoire ou, plus probablement, mythe forgé a posteriori? C’est en tout cas de cette façon que la seule femme du groupe des investisseurs, justifia dans une interview donnée en 1926 son implication dans le montage financier et sa volonté de mener à bien cette entreprise.
Amélie ZÜRCHER, c’est ainsi que se nommait cette visionnaire, est née en 1858 au château de Bollwiller (Haut-Rhin) où son père possédait une filature. Elle était issue d’une famille qui s’était illustrée dès le XVIIIème siècle dans la fabrication des « indiennes ». A la mort de son père, elle s’installa avec son frère dans une propriété foncière, le Lutzelhof. Ses terres pauvres et caillouteuses occupaient une bonne part de l’Ochsenfeld sur les bans de Cernay et Wittelsheim.
Ni charbon ni pétrole …
En 1900, Joseph VOGT, né à Soultz (Haut-Rhin) en 1847, effectue en association avec Jean-Batiste GRISEZ, né en 1861, des sondages visant à découvrir un filon de houille dans le prolongement de celui de Ronchamp (distant d’environ 25 km) ou du pétrole dont on avait trouvé des traces dans l’eau de certaines sources du Sundgau. C’est un échec.
Mais en 1903 le mariage de l’une des filles de Joseph VOGT, va relancer ce projet sur un nouveau site. C’est en effet à cette occasion qu’il rencontre Amélie ZÜRCHER qui lui fait part de son rêve prémonitoire et lui propose d’effectuer un sondage sur ses terres. Les nouveaux associés créent alors la « Société en participation pour la recherche de la houille en Alsace » au capital de 100 000 Marks.
… mais de la potasse :
Voilà en substance le rapport livré en juillet 1904 par un laboratoire strasbourgeois à propos d’une « carotte » de forage remontée des profondeurs de la forêt du Nonnenbruch sur le ban de la commune de Wittelsheim, à 3,5 km de son clocher et à proximité immédiate de la ligne de chemin de fer Mulhouse-Kruth.
« Echantillons constitués par quelques impuretés (argiles, calcaires dolomitiques et schistes) mêlés à du chlorure de sodium et du chlorure de potassium ».
Le sondage se poursuivit jusqu’au 31 octobre où il atteignit la cote – 1119 mètres.
Cette sylvinite (c’est ainsi qu’on nomme la roche constituée par les deux chlorures précités), zébrée de rose-orangé et de gris-blanc, assura la richesse de ses découvreurs et, surtout, elle permit la création d’un bassin d’emplois où une nouvelle communauté, celle des mineurs, vécut une épopée marquée par bien des particularismes.
Pour voir le site web de la Mémoire de la Potasse KALIVIE, c’est ICI
Je l’ai déjà visité plusieurs fois et c’est très intéressant !